Joe Biden honore la mémoire des 300 noirs massacrés à Tulsa
Il est des épisodes de l’histoire afro américaine qui inspirent la révolte. C’est le cas du massacre de Tulsa dans l’Etat d’Oklahoma aux Etats-Unis. 300 noirs américains ont été massacrés par les suprémacistes blancs simplement parce qu’un jeune noir était accusé d’avoir agressé une femme blanche.
C’était il y a 100 ans jour pour jour le 31 mai 2021 à Tulsa. Dans le district de Greenwood majoritairement habité par les Afro-Américains et dont l’économie prospérait. Cela, jusqu’à ce que le massacre de 300 noirs vienne porter un coup à cette prospérité dans ce district qualifié de Black Wall Street. Les habitants ont tout perdu, leurs commerces et maisons ayant été brûlés. En 100 ans, aucun procès n’a eu lieu et aucun dédomagement !
Reconnaitre et réparer
Pendant 100 ans, aucun président américain en fonction n’avait mis ses pieds à Tulsa pour honorer la mémoire des victimes. Joe Biden est le premier à y aller et le premier à reconnaître officiellement que des racistes blancs ont tué des noirs dans cette ville, contrairement à toutes les administrations avant lui. « Ce n’était pas une émeute, c’était un massacre », a déclaré Joe Biden. Un geste politique de haute portée que même Barack Obama, premier président noir, n’avait pas posé. C’est donc un tournant dans la lutte contre le racisme aux Etats-Unis.
A Tulsa, les survivants et les familles des victimes réclament justice et réparation. Joe Biden a rendu hommage aux victimes. Il a reconnu que ce massacre de Tulsa a longtemps été oublié dans l’histoire américaine. « Il y a eu un effort manifeste pour l’effacer de notre mémoire », a-t-il confirmé. Cette visite du 46e président américain marque sa volonté de combattre le racisme systémique dans la société américaine.