Etat de siège en RDC : non aux menaces de mort contre la Lucha !
La décision du président Félix Tshisekedi de décréter l’état de siège a, semble-t-il, le soutien de la majorité des Congolais. Mais on ne devrait pas s’attendre à ce qu’elle fasse l’unanimité à 100%. C’est le droit de la Lucha d’avoir une opinion contraire et c’est la démocratie. Menacer de mort ces jeunes de la Lucha est contraire aux principes démocratiques qu’a toujours prônés le président Félix Tshisekedi.
Depuis que le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) a publié un communiqué de presse dans lequel il demande au président Tshisekedi de sursoir à sa décision de décréter l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en proie à des atrocités des groupes armés, les militants de la Lucha sont victimes de beaucoup de messages de haine sur les réseaux sociaux. Certains accusent la Lucha de collaborer avec les rebelles qui commettent des massacres dans l’Est de la RDC.
Plus grave, il y a même des menaces de mort, comme dans ce tweet dénoncé par la Lucha et qui dit : « Tshisekedi va vous finir. Il va vous tuer comme des cafards. Attendez vous allez voir… »
En lisant le communiqué de presse de la Lucha, on peut comprendre que ce mouvement citoyen n’est pas contre l’état de siège, mais plutôt contre son application de manière précipitée sans définir au préalable les vrais contours des causes de l’insécurité dans l’est de la RDC. La Lucha estime qu’en faisant au préalable l’évaluation des échecs de nombreuses opérations militaires passées, ce n’est qu’alors que l’état de siège pourrait faire la différence et réussir.
Il est vrai qu’en décrétant l’état de siège, le président congolais a des services qui ont déjà fait l’évaluation de la situation, mais en démocratie cela ne peut empêcher les gens d’émettre des avis. Les jeunes de la Lucha ne devraient pas recevoir des menaces de mort pour leurs opinions.