« Zéro mort, zéro blessé aux élections locales », le vœu de Charles Blé Goudé en Côte d’Ivoire

Au cours d’une conférence de presse mardi 25 juillet 2023 à Abidjan, l’ancien prisonnier de la Cour pénale internationale, Charles Blé Goudé, se présente en homme de paix. Pour lui, les élections ne devraient plus être une occasion de compter des morts et des blessés en Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle il a lancé une campagne dénommée « Elections locales : zéro mort, zéro blessé ».

Ces élections locales sont  prévues en septembre 2023 en Côte d’Ivoire. Charles Blé Goudé est certainement conscient des violences post-électorales de 2010 qui avaient fait plus de 4000 morts et conduit à son emprisonnement à la Cour pénale internationale. Pour éviter que de telles violences ne se reproduisent, le président du Cojep a annoncé l’opération « Zéro mort, zéro blessé » lors des élections locales de septembre.

Voici un extrait des propos de Charles Blé Goudé : « Je vous annonce solennellement que pour ces élections municipales et régionales, je lance la campagne ‘zéro mort, zéro blessé’. Pour celui qui aime la Côte d’Ivoire, ce concept ne devrait pas être insignifiant. Bien au contraire, nous devrions nous l’approprier. Car, depuis quelques années, les élections font peur chez nous. [..]

Si nous ne sommes pas capables de choisir sans détruire, si nous ne sommes pas capables de pouvoir voter sans mourir… Si nous ne pouvons pas exprimer nos opinions sainement et ne rien craindre, c’est que nous devons nous asseoir pour revoir notre compréhension de la démocratie. Je ne peux pas comprendre ni accepter que des élections emportent la vie d’un seul Ivoirien […].

Je demande à chacun de fournir un effort pour qu’on tourne la page triste et douloureuse de notre histoire. J’invite les politiques à se parler, pour éviter à la Côte d’Ivoire un autre bain de sang. »

Charles Blé Goudé a bien raison d’avoir pensé à organiser cette campagne. Car, ces élections locales à venir ont déjà un bémol : l’ancien chef de l’État ivoirien Laurent Gbagbo ne figure pas sur la liste électorale, et donc n’aura pas le droit de voter. Une exclusion qui risque de frustrer ses partisans et donner lieu à des violences.

ASH