Niger : les militaires déposent le président élu !

Tel un virus, les coups d’État se propagent et se banalisent en Afrique de l’Ouest. Après le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, c’est le Niger qui vient de connaître lui aussi un putsch militaire. Le président élu Mohamed Bazoum a été renversé le 26 juillet 2023.

Le nouvel homme fort du Niger s’appelle Abdouramane Tchiani. Il était jusque-là le chef de la garde présidentielle. Il a pris la tête de la junte dénommée « Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ». Le désormais ex-président Mohamed Bazoum est toujours détenu avec sa famille.

De tels événements sont une honte pour le continent, beaucoup plus pour ces putschistes qui viennent en sauveurs de la patrie, mais qui, au final, ne sauvent rien. Tout ce qu’il feront c’est mettre en place une longue transition avant de remettre le pouvoir aux civils. Curieusement, les militaires du Sahel semblent plus forts pour prendre le pouvoir par les armes que pour vaincre le terrorisme qui fait des ravages dans cette partie du continent.

La démocratie en péril

Au-delà du terrorisme, le Sahel passe désormais pour un bastion de régimes issus de coups d’État. Six au total en moins de quatre ans. Le pouvoir des armes prend le dessus. La conséquence de ces changements inconstitutionnels de régimes est que la fragile démocratie africaine est plus que jamais en danger. A ce rythme, si rien n’est fait, la démocratie va disparaitre. D’autant plus que tous ces coups d’État militaires et ces troisièmes mandats ont tendance à faire des émules dans d’autres pays du continent.

Mais après ces changements de régimes par la force, il y a lieu de poser une question. Quel est l’apport des coups d’État de ces dernières années au Sahel ? L’amélioration des conditions de vie de la population ? Pas du tout ! Ce qu’on voit c’est la mise entre parenthèses de la Constitution, le gel des libertés publiques, le rejet de l’Occident au profit de l’influence russe…

Il est clair que l’envie de faire la politique gagne de plus en plus les militaires au Sahel. Et ce n’est pas bon pour la démocratie.

ASH

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