Assassinat de Chérubin Okende : on ne désigne pas le coupable avant la fin des enquêtes

Depuis l’assassinat du député Chérubin Okende en RDC, les spéculations vont dans tous les sens. L’opposition et la majorité se renvoient la balle, chacun désignant le coupable dans le camp adverse. Pourtant, le bon sens voudrait que l’on attende les conclusions de l’enquête avant d’accuser qui que ce soit.

L’indignation générale et l’émotion suscitées par la disparition tragique de Chérubin Okende prouvent que cet ancien ministre des Transports était une personnalité très respectée dans le pays. C’est ce qui explique pourquoi tous les Congolais tiennent à connaître l’auteur du crime. Seulement voilà, dans ce genre de drames, souvent les gens manquent de patience et se laissent aller à des émotions et des conclusions hâtives. Une chose est sûre : justice doit être faite dans cette affaire.

« C’est Tshisekedi, c’est Katumbi… »

Alors que les enquêtes continuent, les coupables sont déjà désignés dans les médias et les réseaux sociaux. Pour l’opposition, c’est Félix Tshisekedi ou son régime qui a ordonné l’assassinat de Chérubin Okende dans le but de réduire au silence Moïse Katumbi et ses proches. De nombreuses publications vont dans ce sens. On désigne cet assassinat comme un crime d’État. D’aucuns évoquent déjà la prochaine arrestation de Félix Tshisekedi à la Cour pénale internationale.

En revanche pour la majorité, Okende a été tué dans un « complot monté par Moïse Katumbi », président du parti Ensemble pour la République dont l’illustre disparu était le porte-parole. Plusieurs live Facebook circulent sur les réseaux sociaux pour étayer cette thèse. Ce genre de spéculations relèvent de la désinformation et de la manipulation de l’opinion.

Qui a raison, qui a tort ?

A ce stade des enquêtes, quels que soient les indices, personne ne peut être pointé du doigt comme coupable. Chacun jouit de la présomption d’innocence. On devrait donc attendre les conclusions des enquêtes pour que les uns et les autres commencent à se prononcer. Sinon, vous risquez d’incriminer un innocent. Et toute cette pression et ces spéculations sur les réseaux sociaux semblent viser à influencer le travail de la justice en faveur d’un camp ou d’un autre.

On espère donc que les enquêtes en cours sont indépendantes et suffisamment impartiales pour élucider les circonstances de l’assassinat de Chérubin Okende. Elles devront déboucher sur un procès juste et équitable qui déterminera le ou les vrai(s) auteur(s) de la mort de l’ancien ministre des Transports.

ASH

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