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Tunisie : la chasse à l’homme noir !

Être noir en Tunisie est déjà un problème. La négrophobie étant omniprésente dans ce pays. Bien plus, être à la fois noir et migrant, c’est un crime en Tunisie. Les migrants subsahariens vivant ou ayant vécu dans la ville tunisienne de Sfax, savent ce que cela signifie.

Ce qui se passe en Tunisie est très grave. Curieusement, aucune solution n’est envisagée, du moins jusqu’à présent, pour ne serait-ce que rapatrier les migrants dans leurs pays d’origine.. Les violences xénophobes dépassent l’entendement.

Déjà la nuit du 20 au 21 mai 2023, un jeune migrant béninois a été poignardé à mort à Sfax sans que cela suscite une quelconque indignation en Tunisie. Ensuite, lundi 3 juillet, un Tunisien a également été « poignardé à mort lors de « heurts avec des migrants ». Là, tous les Subsahariens sont pris à partie à Sfax.

« Les noirs, dégagez ! »

En effet, le meurtre du Béninois, tout comme celui du Tunisien, sont tous les deux absolument condamnables et inexcusables. Pareil pour les actes racistes en Tunisie. Pourtant, ces derniers jours, on assiste à une véritable chasse à l’homme noir dans ce pays. Ici, les noirs sont appelés les Africains, comme si la Tunisie n’était pas un pays africain..

Il est tout-à-fait normal que les Tunisiens dénoncent les crimes et les abus dont les migrants se rendent coupables à Sfax, mais le fait qu’on s’en prenne à tous les Subsahariens, migrants ou non, est inacceptable ! Agressions, discours de haine, violences racistes… des scènes atroces que les Subsahariens vivent en Tunisie pour la simple raison qu’ils ont la peau noire. Ils sont entassés comme du bétail dans des sortes de camps où ils manquent de tout.

Plusieurs centaines d’autres sont conduits de force à la frontière avec la Libye et abandonnés en plein désert, sans eau ni nourriture. Un véritable nettoyage racial à Sfax. Et tout ça se passe au 21e siècle !

Ce silence coupables des dirigeants africains !

Ne sachant où aller, certains des migrants en détresse réclament d’être renvoyés simplement dans leurs pays, mais personne pour les aider. Ils vont mourir dans le désert si rien n’est fait. Ce qui est ridicule et honteux c’est l’attitude des dirigeants africains qui restent silencieux face à ce drame. Les ambassadeurs des pays subsahariens à Tunis devraient prendre la parole et condamner les traitements inhumains réservés à leurs compatriotes. Ils peuvent également organiser leur rapatriement.

Même si le noir souffre, il mérite tout de même du respect ne serait-ce que parce qu’il est un être humain. Et ces Subsahariens qui ne voient leur bonheur que dans la migration devraient réfléchir par deux fois avant de s’engager.

ASH

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