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Nahel : le meurtre qui a meurtri la France

Des meurtres, il y en a déjà eu en France, mais celui de Nahel s’est mis en travers de leur gorge. Un meurtre de trop et aux relents racistes, par une police qui utilise les armes en fonction de la couleur de peau de sa cible.

L’assassinat de Nahel était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le vase d’une France remplie de discriminations sociales et raciales. Nahel est d’origine nord-africaine. Son meurtrier a demandé pardon pour son acte, preuve qu’il n’a pas tué par légitime défense comme le lui autorise la loi. Il l’a fait probablement sur la base d’un profilage racial.

Un cas similaire avait déjà eu lieu en Charente toujours en France, où le 14 juin dernier, un jeune automobiliste guinéen, Alhousseine Camara, 19 ans, a également été abattu par un tir de la police. Pas étonnant que l’ONU ait exhorté Paris à combattre le racisme au sein des forces de l’ordre.

Comme si la mission du policier était de tuer !

Si peut-être Nahel avait affiché un comportement jugé dangereux lors du contrôle de police, pourquoi ne pas tirer par exemple dans les pneus de sa voiture pour l’immobiliser et l’arrêter ? Aucune voiture ne peut rouler les roues dégonflées. Il est clair que le policier a fait le choix de tuer. Erreur ? Manque de formation ? Peu importe. C’est une vie humaine qui a été supprimée à Nanterre !

Voilà un jeune homme, fils unique, arraché à l’affection de sa mère à seulement 17 ans. Et vous voulez que les gens ne se révoltent pas ? Ces gens de son quartier, ses amis et connaissances, qui l’ont vu grandir et qui, tout d’un coup un soir, apprennent qu’il a été tué aussi sauvagement. Vous voulez qu’ils applaudissent ? Ces pauvres gens qui mènent une vie précaire dans les quartiers populaires, et qui pourraient eux aussi se voir tirer dessus un jour comme Nahel !

Dommage que ce meurtre ait conduit à toutes ces destructions, ces violences, ces voitures incendiées… La France ne mérite pas cela, pas plus qu’elle ne mérite d’abattre des jeunes de 17 ans !

Repose en paix, Nahel !

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