Moïse Katumbi visé par des messages de haine en RDC

Pour avoir exprimé son opposition au nouveau bureau de la Céni dirigé par le très contesté Denis Kadima, Moïse Katumbi est victime d’insultes et de messages de haine de la part des partisans du président Félix Tshisekedi. Sur les réseaux sociaux, des propos xénophobes augmentent contre Katumbi.

Injures, diffamations, propos xénophobes (voire antisémites en raison de ses origines juives), Moïse Katumbi fait face à une avalanche de discours de haine chaque fois qu’il prend des positions opposées à celles de l’actuel chef de l’Etat congolais. L’une des raisons de cette haine, c’est son refus de reconnaitre Denis Kadima comme nouveau président de la Commission électorale de RDC. Il avait écrit à Félix Tshisekedi lui demandant de ne pas investir le nouveau bureau de la Céni.

Dans l’Union sacrée de Tshisekedi, on se tait ou on dégage ?

Beaucoup de sympathisants du régime considèrent Katumbi comme traître et voudraient qu’il quitte l’Union sacrée, plateforme de Félix Tshisekedi. Pourtant, on sait que l’UDPS, parti politique de Tshisekedi avec moins de 50 députés à l’Assemblée nationale, ne peut prétendre gouverner seul. Or, dans l’affaire Denis Kadima, on semble demander à Katumbi soit de se taire, soit de foutre le camp.

Les discours de haine contre Katumbi étaient également très forts lors du dépôt à l’Assemblée nationale de la proposition de loi Tshiani. Cette loi renie aux Congolais nés des parents étrangers le droit de briguer des postes de souveraineté dans l’appareil de l’État. En particulier, la fonction de président de la République. Heureusement, la Chambre basse n’a pas encore examiné ce projet de loi.

La démocratie c’est aussi respecter l’opinion de l’autre

Être dans l’Union sacrée de Tshisekedi ne signifie pas qu’on doit tout applaudir. La Constitution congolaise garantit la liberté d’opinion. En s’opposant à Denis Kadima, Moïse Katumbi n’a fait qu’exprimer son opinion, et démocratie voudrait qu’on tolère les opinions des autres. On ne devrait pas forcer les gens à accepter Denis Kadima contre leurs convictions politiques.

Il faut éviter de régler les problèmes politiques par la haine. Bien qu’ayant des origines étrangères, Katumbi est Congolais et dispose d’un passeport congolais. Le président Félix Tshisekedi, qui a demandé à son gouvernement de renforcer la lutte contre les discours de haine par des poursuites judiciaires, devrait aussi regarder dans son camp.

#StopLaHaine

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