Forum de Kinshasa sur les stratégies de lutte contre les discours de haine
La capitale congolaise Kinshasa a abrité du 21 au 24 juin 2022 un forum sur le développement des stratégies régionales pour la prévention et la lutte contre les discours de haine dans les supports de communication en Afrique centrale. Y ont participé les professionnels des médias, les acteurs étatiques et de la société civile, mais aussi les missions de maintien de la paix des Nations Unies.
Il s’agit en effet d’un troisième forum du genre après ceux tenus respectivement au Cameroun en octobre 2021 et en Centrafrique en avril 2022. Celui de Kinshasa tombe à point nommé après la célébration de la toute première journée internationale de lutte contre les discours de haine le 18 juin 2022.
Des thèmes qui interpellent tout le monde
Au forum de la capitale congolaise, pluieurs thèmes ont été débattus. C’est entre autres : « Afrique centrale : discours de haine dans les médias et réseaux sociaux, contexte, contenus, acteurs, impact sur la paix et propositions concrètes pour y faire face. » Mais aussi « Rôle et responsabilités des acteurs étatiques et socio-politiques et des messages de haine en Afrique centrale : état des lieux et perspectives ».
Africa Sans Haine salue la tenue de toutes ces rencontres qui démontrent la volonté des gouvernements des pays d’Afrique centrale à en découdre avec les discours de haine. La région est l’une des plus touchées par des violences dues à la haine sur le continent.
Le rôle des médias
Les médias et les réseaux sociaux étaient au centre des discussions à ce forum de Kinshasa. En effet, ces canaux de communication sont parmi les principaux vecteurs de discours de haine. D’oû la nécessité d’adopter des stratégies pouvant aider les médias à contrer les discours de haine. Au nombre des stratégies, figure le renforcement des outils de régulations ou d’autorégulation, mais aussi le code d’éthique et de déontologie des journalistes de la région d’Afrique centrale.
A noter que ce forum était conjointement organisé par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, avec l’appui de l’OIF et de nombreux autres partenaires.