« Singes ! » Les cris racistes inacceptables contre trois joueurs noirs de Naples
Les stades italiens sont de plus en plus racistes. Quand un joueur noir touche la balle, les supporters de l’équipe adversaire crient : « Singe ! » « Singe ! » C’est ce qui s’est passé dimanche 3 octobre dernier lors du match Naples – Fiorentina.
Les joueurs ciblés par ces insultes racistes lors de ce match étaient le Sénégalais Kalidou Koulibaly, le Camerounais André-Franck Zambo Anguissa et le Nigérian Victor Osimhen. Ce qui est révoltant c’est que ces cris de singe ! Singe ! deviennent très fréquents et se banalisent en Série A. Il n’y a pas longtemps, les joueurs français de l’AC Milan Mike Maignan et Tiémoué Bakayoko en ont eux aussi été victimes.
L’impunité des auteurs
A chaque fois, les supporters à l’origine de telles insultes racistes s’en sortent bien et restent impunis. Les sanctions disciplinaires en vigueur sont insuffisantes et moins efficaces pour juguler ce fléau. Pourtant, grâce aux technologies vidéos dont on dispose aujourd’hui, il y a lieu d’identifier formellement les meneurs et leurs adeptes, les traduire en justice, les punir de manière exemplaire et les mettre hors d’état de nuire.
Lorsqu’un joueur est systématiquement insulté pour sa couleur de peau, cela peut affecter son rendement pendant les matchs. L’Uefa et la Fifa devraient prendre leurs responsabilités. Le football devrait être un sport qui rassemble les gens, les races, les cultures, etc.
Excédé, Victor Osimhen a réagi
En réaction à ce racisme systémique dans le championnat de football italien, le joueur nigérian Victor Osimhen s’est exprimé en ces termes : « Parlez à vos enfants, à vos parents, faites-leur comprendre à quel point il est dégoûtant de haïr un individu à cause de la couleur de sa peau. »
Si ces insultes continuent c’est parce qu’il n’y a pas de sanctions dignes de ce nom contre les coupables. Ce n’est pas la première fois que l’on enregistre des propos racistes dans les stades en Italie.
Gazzetta dello Sport un journal italien a condamné le racisme dont ont été victimes les trois joueurs noirs :« Une honte à répétition. Si cela se produit à Florence, le berceau de la culture italienne, cela signifie qu’il y a très peu d’espoir de changer la tête des gens qui sont vraiment petits. »