Richard Makon

Les Camerounais doivent apprendre à se parler !

Il semble qu’en politique camerounaise il y a tout sauf un vrai dialogue. Plus grave, on diabolise l’interlocuteur par qui la paix ou la solution peut passer. Pourtant, qu’on le veuille ou non, le pays risque d’aller de crise en crise lorsqu’on ne veut pas se parler en toute sincérité.

Nous vous partageons ici une réflexion du chercheur Richard Makon, un Camerounais soucieux de la paix sociale dans son pays. Il prône un dialogue sincère et inclusif entre les Camerounais de tout bord politique. C’est une réflexion qu’il a publiée sur son compte Facebook, nous la trouvons intéressante et vous la partageons in extenso. Bonne lecture !

« Seul le dialogue règle tout !

Lorsque la divergence d’opinions politiques se transforme en contradiction politique, et que la contradiction politique se mue en problème politique, il peut arriver que ce problème, lorsqu’il n’est pas résolu à temps, sécrète de la violence sur fond de revendications politiques. Et lorsque la violence se diffuse dans le champ social et politique, il n’est pas rare qu’une crise politique s’installe durablement !

Autour d’une table

Jamais, au grand jamais, la guerre n’a été un moyen efficace de résolution des crises politiques ! Autrement dit, on ne résout pas une crise politique avec des fusils, car aucune balle ne peut tuer une cause, fût-elle juste ou non !

Toute crise politique s’achève toujours là où elle n’aurait jamais dû commencer : autour d’une table ! Qu’on le veuille ou pas, quel que soit le temps que ça prendra, c’est uniquement par un dialogue inclusif et sincère que les Camerounais résoudront leurs différends !

Ne jamais considérer l’autre comme ennemi

Les Camerounais doivent apprendre à se parler, à résoudre leurs divergences et différends par la palabre fraternelle, la discussion civique et républicaine ! Lorsque du fait des divergences et des contradictions entre les composantes de la société, sur la façon d’évaluer le passé, de lire le présent et d’envisager l’avenir commun, une partie du corps politique unifié se trouve indexée et cataloguée comme « l’ennemi », nous semons là, de façon durable et irrévocable, les germes de la division !

Lorsqu’une partie du corps politique devient « l’ennemi », c’est le début de la guerre civile ! Alors attention ! Seul le dialogue, un vrai dialogue, sans a priori ni calculs mesquins, peut recréer les bases de la paix et poser les jalons d’une véritable nation prospère, riche de ses différences et unie dans sa diversité !Vivement la paix ! »

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