Cameroun : quand un directeur de cabinet se glorifie de la mainmise des gens de son village sur l’Assemblée nationale
Ce qui tue les institutions en Afrique c’est le népotisme. Dans une vidéo, on peut voir Boukar Abdourahim, directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale du Cameroun. Dans ses propos, il considère comme une victoire le fait que les grands postes du bureau de la Chambre basse aient été arrachés aux ressortissants d’autres ethnies et donnés à ses frères et sœurs de Tokombéré.
C’est le principe du « Ôte-toi, que je m’y mette » ! Voici un extrait des propos de cet homme dans la vidéo : « …Aujourd’hui, l’unité des enfants de Tokombéré est en train de revenir. J’ai dit à notre père que pendant plus de 20 ans, tu as donné les gros postes de l’Assemblée [nationale] aux gens d’ailleurs. Maintenant c’est le tour des enfants de Tokombéré. L’an passé, nous avons arraché le poste de conseiller spécial d’entre les mains d’un ressortissant de Tcholliré. […]
Nous avons arraché des mains d’un Anglophone de Mbengwi dans le Nord-Ouest, celui qui est chargé de garder l’argent du président au cabinet, nous l’avons donné à Manazake votre enfant. Celui qui garde l’argent de l’Assemblée nationale c’est notre sœur. […] Le poste était occupé par des Bantous… »
Vidéo :
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