Site Mulombodi

RDC/Kasaï-Central : le site Mulombodi abrite une fosse commune

Mulombodi c’est ce site de l’Eglise Christ Roi dans la ville de Kananga où plus de 300 femmes avaient été violées collectivement lors de la guerre de Kamuina Nsapu. Ces femmes dont la plupart étaient mariées ont tout perdu et continuent à réclamer justice. Comme si cela ne suffisait pas, des ossements humains ont été découverts récemment sur le site Mulombodi.

Entre 2016 et 2018, la guerre des miliciens dénommés Kamuina Nsapu a fait rage dans la région du Kasaï au centre de la République démocratique du Congo. En périphérie de Kananga, chef-lieu de la province Kasaï-Central, plusieurs femmes fuyant les atrocités avaient trouvé réfuge sur le site Mulombodi appartenant à l’Eglise Christ Roi, non loin de l’aéroport local. Des hommes armés et en uniformes y ont fait irruption le 22 septembre 2016 avant de commettre des viols indicibles.

Certaines victimes étaient longtemps portées disparues sans qu’on ne sache si elles étaient mortes ou toujours vivantes. Jusqu’à ce que Sced (Société congolaise pour l’Etat de droit), une ONG locale signale la présence d’ossements humains sur le site. Elle a déjà saisi le procureur général près la Cour d’appel du Kasaï-Central pour« enquêter sur cette découverte macabre en vue d’établir toute la vérité« .

Un tweet tire la sonnette d’alarme

Cette découverte macabre a été également annoncée par un tweet de la journaliste Sonia Rolley de Radio France Internationale. Tweet :

Ceci est une preuve que la guerre de Kamuina Nsapu n’a pas encore fini de révéler tous ses secrets. Plus de 300 viols collectifs doublés d’un charnier sur ce site Mulombodi. Cette découverte rappelle le triste épisode Kamuina Nsapu dans le grand Kasaï. Pendant cette guerre, on a dénombré 80 fosses communes. Les auteurs de ces crimes étaient non seulement des miliciens, mais aussi des éléments indisciplinés des Forces armées de la RDC.

Rappelons que ce fut au cours de ces atrocités que les deux experts de l’ONU, Michael Sharp et Zaida Catalan furent éxécutés le 12 mars 2017.

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