Drapeau vert rouge jaune de la République du Cameroun. Photo tiers

Le 28 octobre 2020, l’ambassade des Etats-Unis lançait un projet de lutte contre les discours de haine au Cameroun

Au Cameroun, la crise anglophone ravive les discours de haine dans ce pays, entrainant régulièrement des violences meurtrières. Récemment au moins 7 écoliers ont été tués par des sécessionnistes à Kumba dans le Sud-Ouest du pays. Pour combattre ces discours de haine, l’ambassade des Etats-Unis sur place a lancé un projet intitulé : « Jeunesse unie pour la paix : s’attaquer aux ressorts des discours de haine et de la radicalisation. »

Africa sans haine salue ce projet à 100%. Voici un extrait de l’allocution de Leanne Cannon, responsable des Affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun lors du lancement du projet. Extrait tiré du site de l’ambassade :

« … Comme nous le savons tous, le Cameroun est actuellement confronté à un certain nombre de conflits et de sources de tension entre les groupes.  Il existe un cercle vicieux entre le conflit et les discours de haine, où ils s’alimentent et se propagent mutuellement.  Les discours de haine peuvent inclure diverses formes d’expression qui incitent, promeuvent ou justifient la haine, la discrimination et la violence contre une personne ou un groupe de personnes.

Le discours de haine présente de graves dangers pour la cohésion d’une société démocratique, la protection des droits de l’homme et l’État de droit.  Les médias sociaux rendent le problème plus difficile, car les discours de haine et les fausses nouvelles vont souvent de pair.  L’information se répand avant qu’on en vérifie l’exactitude, et les gens apprennent à s’exprimer sans voir les réactions des autres pour savoir comment elles affectent les autres.

Parfois, nous pouvons nous sentir dépassés par les messages négatifs qui nous entourent.  Ou alors nous pouvons penser qu’une solution ne peut venir que de quelqu’un d’autre.  Mais en réalité, la communauté dans son ensemble doit prendre des mesures pour créer un environnement où les discours haineux et les fausses nouvelles sont considérés comme inacceptables.

Dans de nombreux pays, dont le Cameroun, il existe une législation qui interdit et sanctionne les discours de haine.  Cependant, des recherches ont montré que l’approche la plus efficace pour lutter contre les discours de haine en ligne consiste à sensibiliser le public et à donner à la communauté les moyens de réagir.  Aux Etats-Unis, nous pensons que la meilleure réponse au discours de haine est que la communauté rejette ce discours et le submerge de messages alternatifs et positifs.  Même les plateformes américaines, Facebook et Twitter, fonctionnent sur cette idée.  Si quelqu’un voit un message qu’il croit être un discours de haine, il peut cliquer dessus et le signaler aux administrateurs de Facebook qui l’évalueront et supprimeront le message s’ils sont d’accord avec l’appréciation.  Pour donner aux communautés les moyens de contrer les discours de haine, une étape importante consiste à promouvoir la culture numérique et la pensée critique, car les gens ont souvent recours aux stéréotypes et à la haine par ignorance et par peur… » Lisez l’intégralité de cette allocution en cliquant sur ce lien.

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