RDC : plusieurs organisations de la société civile appellent à la paix après les tensions électorales
Ces organisations ont lancé à Kinshasa la campagne « Bo moko po na Congo », (l’unité pour le Congo). En effet, cette campagne tombe à pic au moment où l’élection présidentielle du 20 décembre ne cesse de raviver des tensions ethniques qui mettent en danger l’unité nationale. Certains leaders de l’opposition incitent la population au soulèvement pour empêcher Félix Tshisekedi d’exercer son second mandat après ce qu’ils qualifient de « fraudes électorales massives ».
Depuis le 20 décembre, le pays fait face à une augmentation exponentielle de messages de haine contre des ethnies, des appels aux meurtres, à l’insurrection et même à la sécession de certaines provinces, notamment celles du grand Katanga. C’est dans ce contexte qu’environ 30 organisations de la société civile refusent de laisser les politiciens plonger le pays dans le chaos pour leurs ambitions électorales déçues. Elles ont lancé la campagne « Bo moko po na Congo » pour promouvoir la paix et la stabilité de la RDC après les élections du 20 décembre.
Dans leur déclaration lue par l’activiste Carbone Béni, on peut noter ce passage : « Nous devons accepter que notre pays est notre seul héritage. Nous ne pouvons nullement bloquer la machine institutionnelle à cause de quelques imperfections administratives. Aucune élection au monde n’est parfaite. » Ces organisations de la société ont salué l’organisation des élections dans le respect du délai constitutionnel dans un contexte sécuritaire sensible. Elles se félicitent aussi de la publication des résultats par bureau de vote.
A noter que la majorité des missions d’observation électorale nationales et internationales ont indiqué que les élections du 20 décembre se sont bien déroulées, et que les dysfonctionnements et irrégularités enregistrés ne sont pas de nature à changer les résultats. A titre d’exemple, la chef de la mission d’observation électorale de la diaspora africaine en Europe a déclaré : « Le scrutin (du 20 décembre) répond aux normes internationales des élections transparentes et crédibles. »