RDC : « La Monusco risque d’être perçue comme une force de maintien de l’insécurité ! »

Encore une brouille entre la Monusco et les autorités congolaises. Alors que le gouvernement de Kinshasa demande à cette mission onusienne d’accélérer son départ de la RDC, la Monusco à travers son directeur des affaires politiques, affirme craindre un vide sécuritaire si elle se retire du pays. Comme si sa présence apportait la paix. Une position qui a mis en colère le gouvernement congolais.

Dans une conférence de presse mercredi 6 septembre 2023 à Kinshasa, le directeur des affaires politiques de la Monusco, François Grignon, expliquait qu’un retrait dans la précipitation pourrait entraîner un vide sécuritaire en RDC. Ces propos ont énervé le gouvernement congolais. Le ministère des Affaires étrangères n’a pas tardé à publier un communiqué pour recadrer François Grignon.

Dans ce communiqué, on peut lire : « … Dès lors que le secrétaire général de l’ONU reconnaît que la Monusco est incapable d’affronter les groupes armés, particulièrement le mouvement terroriste du M23, et constate que la situation sécuritaire et humanitaire se détériore chaque jour davantage dans l’Est […], il serait criminel et contre-productif de continuer à s’accrocher au maintien de cette mission onusienne. Ce serait du reste défier le peuple congolais et ses dirigeants et vouloir pervertir la Monusco qui risquerait d’être perçue comme une force de maintien de l’insécurité… »

En fait, la Monusco devrait avoir honte et partir. Elle est en République démocratique du Congo depuis 25 ans en tant que mission de maintien de la paix, mais le résultat est un fiasco. Si bien que les populations civiles en ont ras-le-bol et exigent le départ des casques bleus depuis plusieurs années. Curieusement, malgré l’absence de résultats, la mission onusienne multiplie des atermoiements pour rester le plus longtemps possible en République démocratique du Congo.

A l’heure actuelle, ni les autorités congolaises, ni la population ne font confiance à la Monusco et ne veulent plus de sa présence. Son bilan négatif la rend totalement indésirable. Si elle s’accroche coûte que coûte à rester dans le pays, cela signifie peut-être qu’elle a d’autres intérêts ou agenda au Congo…

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