Et si on organisait une conférence internationale sur le terrorisme en Afrique ?
L’Afrique de plus en plus à la merci de fléaux en tout genre. L’un d’eux c’est le terrorisme international. En Afrique, le djihadisme s’installe et menace l’existence de millions de personnes, tant les terroristes élisent domicile dans les forêts et les plantations, empêchant les cultivateurs d’y accéder.
Certes, il y a eu des conférences sur le terrorisme, mais pas de manière spécifique sur le continent africain. Il faut une conférence sur le terrorisme en Afrique.
Aujourd’hui, le phénomène djihadiste devient incontrôlable sur le continent, particulièrement au Sahel. Nos armées ainsi que les soldats déployés dans des opérations de maintien de la paix ont montré leurs limites face aux professionnels de voitures piégées et de ceintures d’explosifs. C’est le cas au Mali, en Somalie, au Niger, au Burkina, en République démocratique du Congo…
Des actions et non de simples condamnations
Doit-on croiser les bras et observer le terrorisme ravager tout sur son passage ? Ou alors ne doit-on s’intéresser à la question que quand les grandes puissances sont touchées. (11 septembre, 13 novembre…) Il faut plutôt agir. Agir non seulement au cas par cas, mais aussi de manière globale. Et pour mieux agir, il faut y aller par des actions coordonnées entre les États. D’où la nécessité d’une conférence internationale sur le terrorisme en Afrique.
Bien sûr, on ne devrait jamais s’asseoir autour d’une même table avec des terroristes et des criminels. Ce serait les légitimer. Ils ne sont jamais motivés par la raison et le bon sens, mais plutôt par le mal, la vengeance et la religion. Mais s’il paraît impossible d’empêcher les gens de se radicaliser par des idées obscures et la foi mal comprise, il y a lieu néanmoins d’empêcher qu’ils forment des forteresses et des sanctuaires qui leur permettent de recruter et de passer régulièrement à l’acte.
Les parrains du terrorisme
Jusqu’à preuve du contraire, il est possible d’éradiquer le terrorisme, ou tout au moins de le réduire sensiblement. Il faudra qu’au niveau international on y mette la volonté, la détermination et les moyens.
Les pays qui sont soupçonnés de sympathiser, soutenir, héberger ou financer les terroristes, on les connait : le Qatar, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Arabie Saoudite… Car, en réalité le terrorisme international ne serait qu’un fait marginal et inoffensif s’il n’était pas financé et qu’il n’avait pas des répondants et des tireurs de ficelles dans les gouvernements de certains pays.
Des conférences internationales sont régulièrement organisées sur le climat, et autres, pourquoi pas une sur le terrorisme en Afrique ? C’est un fléau au même titre que le changement climatique, etc. Bien sûr, on ne dit pas que les groupes djihadistes vont disparaitre par un simple fait de tenir une conférence. Mais cela vaut la peine d’essayer. Il faut parler au parrains des djihadistes et essayer de les décourager.
Les ravages du terrorisme
Le terrorisme est l’un des facteurs à l’origine des déplacements des populations du fait de l’insécurité et de la famine… Ce qui amplifie la crise économique dans les pays affectés par le phénomène. N’étant pas habituées à des guerres non conventionnelles, les armées gouvernementales ne savent sur quel pied danser face au terrorisme. Elles ont elles-mêmes perdu beaucoup de leurs soldats tués par des djihadistes.
La région du Sahel est devenue invivable en raison de la présence de groupes djihadistes très meurtriers. Des pans entiers de territoires échappent au contrôle du gouvernement au Mali, au Burkina, en Lybie… Le coup d’État au Burkina Faso contre le président Rock Marc Christian Kaboré a été justifié par le souci de l’armée de mettre fin aux attaques terroristes qui faisaient trop de victimes dans le pays. Hélas, rien n’a changé jusqu’à présent.
Les grands de ce monde feraient mieux de se réunir pour traiter les problèmes de l’Afrique. Ils ne devraient pas se contenter de déplorer les morts.