Election présidentielle en RDC : des sondages qui se contredisent !

Depuis quelques semaines en RDC, on assiste à une flambée de résultats des sondages d’intentions de vote sur la présidentielle du 20 décembre 2023. Ce qui frappe c’est la contradiction des chiffres de résultats publiés. De quoi s’interroger sur la crédibilité et l’impartialité de ces instituts de sondage en cette période électorale où la désinformation bat son en République démocratique du Congo.

S’il est vrai que même dans les pays développés ou dits de « vieille démocratie », les chiffres des sondages ont rarement été identiques, il est aussi vrai qu’ils sont tout de même proches de la réalité. Mais ce que l’on voit actuellement en RDC, ce sont des chiffres disproportionnés et qui se contredisent par leurs écarts en faveur de tel ou tel autre candidat et selon qu’il s’agit de tel ou tel prétendu institut de sondage.

Nous ne prenons que trois exemples : en effet, un sondage du dénommé « Institut de sondage politique et social », publié le 4 novembre 2023 par Libre Grands Lacs, donne le candidat Denis Mukwege vainqueur de la présidentielle avec 41 % de voix contre 29 et 14 % respectivement pour Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi.

Capture d’écran sur les réseaux sociaux :

Un autre sondage est celui de « Le Grand œil » publié sur les médias le 2 novembre 2023. Il crédite le président sortant Félix Tshisekedi d’une majorité écrasante de 77% de voix sur ses concurrents. Ce qui serait atypique pour une élection à un seul tour.

Capture d’écran :

Un troisième résultat de sondage vient de l’institut de sondage Capses. Il donne quant à lui Moïse Katumbi gagnant de l’élection du 20 décembre avec 45% contre 34% pour Félix Tshisekedi.

Capture d’écran :

Sondages ou désinformation ?

En analysant ces contradictions des résultats de ces sondages réalisés presque dans un même laps de temps, on peut douter de leur crédibilité. Et les médias feraient mieux d’être prudents avant de diffuser de tels sondages. Car, il est clair qu’il s’agit probablement d’institutions partisanes (pas toutes, mais certaines), qui plébiscitent des candidats pour lesquels elles roulent. Et en partageant ces sondages sur la toile, les médias participent à la désinformation en période électorale.

On ne devrait jamais oublier que les Congolais eux-mêmes, ainsi que certains lobbies étrangers qui agissent sur le Congo, ont l’habitude d’inventer de Fake sondages d’opinion. Objectif : faire croire que le candidat qu’ils soutiennent est populaire et en tête des intentions de vote. Mais le danger est que lorsque les vrais résultats des urnes seront publiés et s’il arrive qu’ils sont différents de chiffres de leurs sondages, cela risquerait de donner lieu à des contestations qui elles aussi pourraient provoquer des violences post-électorales.

#StopDésinformation

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