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Découvrez les trois grands malheurs politiques de l’année 2020 en Afrique

L’année 2020 touche à la fin avec son lot de malheurs. En dehors du coronnavirus et autres calamités naturelles dont par exemple l’nvasion des criquets pélerins dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est, nous nous sommes intéressés à ce que Africa sans haine considère comme des malheurs et des infractions politiques non seulement graves mais aussi imprescriptibles ! Nous vous présentons ici une liste de trois grands malheurs politiques qui se sont abattus sur le continent africain.

  1. Le coup d’Etat au Mali

Au 21e siècle, on ne devrait plus jamais entendre parler des coups d’Etat en Afrique. Le continent n’en a que trop souffert depuis les années 60. Pourtant, un énième coup d’Etat a eu lieu au Mali le 18 août 2020. Il est l’oeuvre d’un groupe de militaires maliens qui a réussi à rallier à sa cause la base militaire Soundiata Keita située à Kati à environ 15 kilomètres de Bamako la capitale. Après leur descente à Bamako, les militaires réussissent à arrêter le président élu Ibrahim Boubacar Keita et le contraignent à la démission. Ce qu’il a fait dans un message télévisé à la nation.

« Nous, forces politiques regroupés au sein du Comité national pour le salut du peuple, avons décidé de prendre nos responsabilités », a déclaré la junte, avec à sa tête le colonel Assimi Golta, qui par la même occasion annonçait la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi qu’une « transition politique civile conduisant à de meilleures élections générales crédibles ». En d’autres termes, les putschistes ont pris « leurs responsabilités » de ramener le Mali plusieurs années en arrière.

Il faut rappeler que la base militaire de Kati passe désormais pou l’usine de coups d’Etat au Mali. Plusieurs putschs dans ce pays sont partis de-là. C’est le cas du coup d’Etat de 1968 et celui de 2012.

2. Le troisième mandat d’Alassane Ouattara

En Afrique, les opposants qui passent au pouvoir deviennent généralement des dictateurs. Mais lorsqu’ils sont dans l’opposition, ils sont des défenseurs acharnés des principes démocratiques, d’alternance et de respect de la Constitution. Qui eût cru que Alassane Ouattara pouvait s’imposer et prendre un troisième mandat avec un score honteux de 94.7% de voix ? Lui qui a condamné la tentative de Robert Mugabe de s’accrocher au pouvoir au Zimbabwe alors qu’il était déjà rejeté par l’armée et la population zimbabwéenne. Le chef de l’Etat ivoirien a fait voter une nouvelle Constitution qui, selon ses partisans, a remis les compteurs des mandats à zéro.

Curieusement, la Cédéao qui s’est montrée plus sévère avec la junte militaire qui a fait un coup d’Etat au Mali, a fermé les yeux face au président ivoirien et l‘a même félicité pour son troisième mandat. Pourtant, c’est la décision d’Alassane Outtara de se présenter pour un troisème mandat qui a été l’élément déclencheur des émeutes et des tensions politiques et interethniques en Côte d’Ivoire.

Tout trosième mandat consécutif, qu’il vienne par des élections taillées sur mesure ou non, est une honte pour l’Afrique. Le président Ouattara rentre ainsi dans l’histoire, mais de la mauvaise manière.

3. Le troisième mandat du président Alpha Condé en Guinée

Une autre calamité politique en 2020 est venue de la Guinée Konackry. Alpha Condé, autrefois vieil opposant devenu président de la République et a terminé ses deux mandats consécutifs, s’est offert un troisième malgré le refus de la majorité des Guinéens. Pas moins de 90 Guinéens ont été tués dans des manifestations contre le troisième mandat selon l’opposition. Souvent le pays est calme jusqu’à ce que le président crèe une crise en changeant la Constitution. Ici également la Cédéao a été muette sur le troisième mandat du président Alpha Condé alors que le sang des Guinéens a coulé.

Condamner énergiquement le coup d’Etat au Mali mais tolérer des troisièmes mandats en Côte d’Ivoire et en Guinée, c’est insensé. Car coup d’Etat et troisième mandat c’est la même chose. Les deux brisent l’ordre constitutionnel et la démocratie.

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