Affaire Barnabé Milinganyo, l’homme qui a parlé de l’éventualité de l’assassinat du président Félix Tshisekedi par balle
Un adversaire politique n’est pas un ennemi à éliminer physiquement. C’est un compatriote, il faut le tolérer et l’accepter tel qu’il est. Même si vous ne partagez pas les mêmes opinions, même si vos visions sont diamétralement opposées comme le jour et la nuit, vous ne devriez en aucun cas souhaiter la mort d’un adversaire politique par balle.
Pourtant c’est ce qui transparait dans les propos de Barnabé Milinganyo dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Parlant du président Félix Tshisekedi, il lâche cette phrase en argot lingala (langue parlée à Kinshasa) : « … Akozua mbuma. » Traduction : « Il sera tué par balle. » Africa Sans Haine condamne ce genre de propos de nature à inciter à l’assassinat d’un chef d’Etat en fonction. Surtout quand on sait qu’un autre chef de l’Etat congolais, Mzee Laurent Désiré Kabila, a été tué par balle en janvier 2001.
Le Congo n’a pas besoin que se pépètent de tels scénarios qui souvent plongent le pays dans le chaos. Barnabé Miliganyo a finalement été interpellé, jugé et condamné à 3 ans de servitude pénale.