60 ans après le discours « I have a Dream » de Martin Luther King : le racisme continue aux États-Unis
Le 28 août 1963, le célèbre pasteur noir Martin Luther King prononçait un discours qui deviendra une référence du combat de l’homme noir aux États-Unis. C’était devant le mémorial Lincoln à Washington, DC. Aujourd’hui, 60 ans après, beaucoup de choses ont changé aux États-Unis en termes de respect des droits civiques, mais le racisme persiste.
Samedi 26 août 2023, des milliers de personnes se sont rassemblées au même endroit où Martin Luther King avait prononcé son discours « I have a Dream ». D’autres minorités raciales du pays se sont jointes à cette manifestation. On a noté la présence des membres de la famille biologique de Martin Luther King, notamment son fils Martin Luther King III et sa petite-fille Yolanda Renee King.
60 après le discours historique, la réalité aujourd’hui est que la haine anti-noirs est toujours aussi présente aux États-Unis. Les discriminations raciales sont omniprésentes. Les noirs sont les principales victimes d’ « erreurs judiciaires ». Un tiers de détenus aux États-Unis sont des Afro-Américains. Il y a deux fois plus de chômeurs dans la communauté noire que dans la communauté blanche du pays.
La haine raciale se traduit souvent par des meurtres visant les noirs. Dernier exemple en date, samedi 26 août 2023, un jeune suprémaciste blanc a tué par balles trois personnes (toutes des noirs) dans un supermarché de Jacksonville en Floride, avant de se donner la mort. Parlant de ce tueur, le shérif local, TK Walters, explique : « Il a visé un certain groupe, et ce sont des noirs. » Comme quoi, même en ce 21e siècle, il y a encore des gens qui ont l’aversion de la race noire.
60 ans après le discours « I have a Dream », le rêve d’une société multiraciale sans violences ni discriminations est loin d’être une réalité aux États-Unis.