Félix Tshisekedi enjoint au gouvernement de renforcer la lutte contre la haine tribale
La RDC est un pays où la haine tribale est attisée à travers les médias et les réseaux sociaux. A la dernière réunion du conseil des ministres, le président Tshisekedi a demandé au gouvernement d’engager une lutte sans merci contre les discours de haine tribale dans le pays.
Le président congolais a dénoncé la montée de la haine tribale dans son pays. Pour lui, le tribalisme est « l’une des causes majeures de l’inversion des valeurs » en RDC. En effet, il a déploré le fait que ce fléau soit véhiculé par certains acteurs politiques à travers des chants et des actes posés lors des manifestations publiques et relayés sur les réseaux sociaux.
Des poursuites judiciaires pour contrer la haine tribale
Pour enrayer le phénomène, le chef de l’Eta enjoint à la ministre de la Justice, Rose Mutombo, d’ouvrir des poursuites judiciaires contre toute personne ou groupe de personnes qui secouent « la fibre tribale ». A ce sujet, il a sollicité l’implication du ministre de l’Intérieur, celui de la Communication et des Médias ainsi que l’Agence nationale du renseignement (ANR). Ils devront identifier les auteurs de ces dérapages pour les mettre à la disposition de la justice.
Depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, certaines communautés sont visées par des discours haineux, tenus dans les médias et à travers les manifestations politiques de l’opposition te même du pouvoir. Les réseaux sociaux constituent la plaque tournante de ces discours de haine en RDC.
La politique principale source de discours de haine
Un rapport du Bureau conjoint des Nations-unies aux droits de l’Homme (BCNUDH), publié en mars 2021, indique que la plupart des discours haineux sont en lien avec les motivations politiques. En août dernier, Fiyou Ndondoboni, homme politique congolais, lançait une proposition de loi contre le tribalisme, la xénophobie et le racisme. Cette loi vise à renforcer la cohésion nationale et à promouvoir les conditions propices du vivre-ensemble.
Ronsard Luabeya