RDC : une charte des médias contre les discours de haine en période électorale

Alors que les discours de haine liés aux élections montent en flèche dans le pays, une charte pour les combattre est désormais disponible en RDC. Elle a été présentée aux autorités jeudi 3 août 2023 à Kinshasa. En RDC, les médias font partie des facteurs qui mettent de l’huile sur le feu, en relayant et en partageant les discours de haine.

La nouvelle charte vise à combattre entre autres la désinformation, la diffamation et l’incitation à la haine. À cette manifestation de présentation de la charte, le président de l’Union nationale de la presse de RDC, Gaby Kuba, s’est exprimé en ces termes : « Parmi les faits reprochés à certains professionnels des médias, il y a la propagation des discours de haine. De tels discours ne sont acceptés dans aucun pays, dans aucune société. Nous voulons que les gens reviennent sur le droit chemin. Un journaliste qui diffuse des messages de haine, doit-on le soutenir et le défendre ? La réponse est non ! Il y a lieu d’être célèbre dans l’exercice de son métier en étant professionnel. Nous constatons que certaines personnes sont devenues célèbres dans la médiocrité. C’est dommage ! »

Cette charte contre les discours de haine dans les médias en période électorale est une bonne initiative à saluer. Les discours violents sont de plus en plus présents dans les médias à mesure que le pays s’approche des élections prévues le 20 décembre 2023. Cependant, une chose est d’avoir une charte, une autre est de la mettre en pratique. Or, on sait qu’en RDC, beaucoup de textes légaux ou réglementaires souffrent d’application . C’est le mal congolais.

Beaucoup de célèbres professionnels des médias (avec un diplôme de journaliste) sont ceux qui foulent aux pieds le code d’éthique et de déontologie du journaliste congolais. En effet, la question de propagation des discours de haine ne serait jamais posée dans les médias si les journalistes respectaient eux-mêmes le code de déontologie de leur métier. On n’aurait même pas eu besoin d’avoir une charte en plus, car rien que le code d’éthique et de déontologie n’autorise pas les médias à diffuser des messages de haine et des informations qui mettent en danger la cohésion nationale.

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