Quand la levée de l’immunité parlementaire de l’ancien président Joseph Kabila divise la RDC
Le Sénat congolais a levé jeudi 22 mai 2025 l’immunité parlementaire du sénateur à vie et ancien chef de l’État Joseph Kabila. Cette levée fait suite à une requête du procureur visant à permettre à la justice de poursuivre Joseph Kabila devant une juridiction militaire. Il est reproché à l’ancien président entre autres la « participation à un mouvement insurrectionnel », notamment son soutien présumé à la coalition rebelle M23-AFC soutenue par le Rwanda.
Problème : depuis l’adoption de cette levée de l’immunité parlementaire, la RDC est divisée entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Ceux qui approuvent la décision du Sénat accusent l’ancien président de déstabiliser le pays en soutenant la rébellion politico-militaire AFC-M23 de Corneille Nangaa. Outre plusieurs exactions, ces deux mouvements sont accusés d’avoir tué des milliers des Congolais dans l’est du pays.
Kabila victime d’une chasse à l’homme ?
Les supporters de Joseph Kabila ne décolèrent pas. Ils considèrent la levée de l’immunité parlementaire de leur leader comme une chasse à l’homme engagée par son successeur Félix Tshisekedi. Sur les réseaux sociaux, beaucoup de messages de haine circulent entre les pro et les contre Joseph Kabila. Des messages souvent à caractère ethnique visant les Katangais et les Kasaïens.
Parmi les publications devenues virales dans des pages Facebook pro Kabila et pro Katanga, figurent celle où les auteurs appellent à la sécession pour créer un « Etat indépendant de l’Est du Congo ». Autrement dit, un État regroupant les populations swahilophones du pays. La carte de cet État comprendrait, selon ces publications, tout l’espace swahilophone du pays, notamment le grand Katanga, le Maniema, les deux Kivu et la grande Orientale.
Faisant également allusion aux poursuites judiciaires contre le député et ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo (natif du Maniema), les défenseurs de la thèse de sécession estiment que les locuteurs du swahili sont persécutés par le régime de Kinshasa.
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ASH