Plus il y a de crises politiques et électorales, plus il y a de discours de haine en Afrique
La politique est à la base de tous les maux, surtout lorsque la Constitution n’est pas respectée. Néanmoins, la démocratie et la stabilité politique sont des gages d’une meilleure cohabitation entre les peuples d’un même pays.
Sur le continent africain, les crises politiques sont des catalyseurs de discours de haine à caractère ethnique. Chaque leader politique, qu’il ait raison ou pas, est toujours soutenu par son ethnie. Une mésentente profonde entre deux leaders politiques entraine automatiquement la haine et les affrontements entre leurs deux ethnies. Personne n’accepte qu’on touche à son frère tribal, même fautif. On fait recours à la politique de la terre brûlée.
Souvent, la gravité d’une crise politique se mesure par le degré de discours de haine qui sont véhiculés dans le pays. Chaque fois qu’il y a des crises politiques graves, le taux de haine tribale augmente. Et le champ de bataille ce sont les réseaux sociaux, en raison de leur forte audience. C’est ce qui arrive lorsqu’il y a des guerres, des campagnes électorales sous tension, des changements de Constitution pour un troisième mandat forcé comme récemment en Côte d’Ivoire et en Guinée. Ou encore lors des élections contestées comme en 2019 en RDC. Bref, l’entente entre leaders politiques, le respect des principes démocratiques et la stabilité politique peuvent à eux seuls réduire sensiblement les discours de haine.