« Kivube », « kangulube », l’animalisation de l’adversaire politique en RDC : nous dénonçons !
En pleine campagne électorale en RDC, les insultes à caractère ethnique remplissent les réseaux sociaux congolais. Pire, certains candidats sont apparentés à des insectes et des animaux. Nous dénonçons cette animalisation de l’adversaire politique en RDC.
Si vous consultez certains groupes et pages des réseaux sociaux de la RDC, surtout en période électorale, vous verrez ces deux mots en swahili : Kivube et kangulube. Traduits en français, ils signifient têtard et cochon. Dans plusieurs publications de ceux qui s’expriment en swahili et qui s’opposent au régime en place, le président Félix Tshisekedi est désigné par le terme « Kivube », pour dire « têtard ». Par contre, ceux qui sont contre l’opposant Moïse Katumbi désignent ce dernier par le terme « cochon ». Bien plus, les ressortissants de l’ethnie Luba du Kasaï sont qualifiés de « Bilulu » (insectes, chenilles) par leurs compatriotes du Katanga.
Capture d’écran :
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Cette situation, qui dure depuis des décennies, démontre à quel point la haine ethnique est le facteur principal qui pousse à rejeter un adversaire politique ou un candidat. Hélas, à chaque élection cette haine s’exprime davantage en ligne ou hors ligne, beaucoup plus sur les réseaux sociaux. C’est la preuve que la RDC est plus un attelage d’ethnies rivales qu’une nation. Les gens raisonnent en termes de tribu, de langue et de région.
#TaHaineRefleteTonCoeur