Gbagbo et Ouattara côte-à-côte, main dans la main, qui l’eût cru ?
L’image était forte et sa signification pleine de leçons à tirer. Voir deux anciens bélligérants ivoiriens se serrer la main, se donner l’accolade, s’asseoir côte-à-côte sur un même siège, personne ne pouvait imaginer cela il ya dix ans. La réconciliation est plus puissante que la haine. Coup de chapeau à Gbagbo et Outtara.
La classe politique africaine devrait faire des éfforts pour intégrer ce genre de fair-play dans son comportement. Etre opposés comme le jour et la nuit sur les idées et les convictions, mais se rencontrer, se serrer la main, se parler, faire preuve d’élégance… Nos dirigeants devraient avoir une telle conception de la politique.
Vous n’êtes pas des ennemis
Avoir des opinions divergentes ne signifie pas s’insulter, se haïr, couper tout lien avec son adversaire. Le président Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo ont tordu le cou à ceux qui tirent bénéfice de leurs divisions ; à ceux qui souhaitaient le statu quo et qui tiraient un revenu du climat de tension entre les deux hommes.
La crise post-électorale de 2010 avait fait plus de 3000 morts et déchiré gravement la nation ivoirienne. « Cette crise a créé des divergences mais cela est derrière nous. Ce qui importe, c’est la Côte d’Ivoire, c’est la paix pour notre pays », a déclaré le président Alassane Ouattara. De son côté, Laurent Gbagbo a plaidé pour la libération des prisonniers politiques.
Africa Sans Haine ose espérer que cette réconciliation est sincère. Les partisans de deux camps ont intérêt à suivre l’exemple de leurs leaders. L’amour de la Côte d’Ivoire devrait passer avant toute chose.