Les vacances parlementaires ont-elles encore leur sens en RDC ?

En République démocratique du Congo, les députés et les sénateurs ont repris le chemin de l’hémicycle après trois mois de vacances parlementaires. Cependant, les questions se posent sur le rendement de ces vacances parlementaires.

A Mbujimayi, au centre du pays, avec l’appui d’Internews, Habari RDC a organisé une conférence-débat sur le thème : « Vacances parlementaires : quel impact sur les attentes des citoyens ? » La rencontre a mis au tour d’une table 30 jeunes avec un élu local, en l’occurrence Hilaire Ntendayi, président de la Commission politique, administrative et juridique de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Oriental.

Au cours de cet échange, le député a rendu compte du travail qu’il a abattu dans sa circonscription électorale pendant les vacances parlementaires. Il a expliqué que les vacances parlementaires sont une obligation légale en RDC et qu’en période de vacances, chaque parlementaire est tenu de rester au moins 30 jours sans interruption dans sa circonscription électorale, comme le stipule le règlement intérieur de l’Assemblée.

Les participants se sont dits déçus par le comportement de certains députés qui préfèrent aller passer leurs vacances parlementaires à l’étranger au lieu de se rendre dans leurs circonscriptions électorales respectives. « Que vont-ils alors mettre dans leurs rapports de vacances ? Que peut-on espérer de tels députés ? », s’interrogeaient les jeunes dans cette conférence.

Les participants ont également déploré l’absence de sanctions contre les députés qui ne font pas correctement leur travail. S’ils ne vont pas se la couler douce à l’étranger, beaucoup d’élus ne viennent en vacances parlementaires dans leurs bases électorales que par simple formalité et ne respectent pas cette obligation de rester au moins un mois de manière interrompue dans leurs circonscriptions électorales.

Pour sa part, Jean-Hubert Bondo, coordonnateur Habari grand Kasaï, a proposé l’idée d’un mémo reprenant les principales attentes de la population du Kasaï-Oriental. Il a promis d’aller déposer ce mémo aux autorités tant du gouvernement provincial que du Parlement local. Cette séance a connu la participation de Pascal Hernaince Ilunga, ministre provincial de la Justice et porte-parole du gouvernement provincial.

ASH

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