RDC : le député Daniel Safu appelle à exterminer la tribu Luba. Nous dénonçons !
Sur un plateau de télévision, l’opposant et député Daniel Safu appelle à faire le porte-à-porte pour tuer tous les Baluba. Soit dit en passant, les Baluba sont une ethnie congolaise à laquelle appartient l’actuel chef de l’État Félix Tshisekedi. De tels propos constituent une infraction d’appel aux meurtres contre une ethnie. Daniel Safu devra en répondre devant la justice.
Au fur et en mesure que les échéances électorales s’approchent en RDC, le débat politique devient de plus en plus toxique et dangereux pour la vie des communautés ethniques. Les discours de haine tribale sont actuellement monnaie courante, tant du côté de l’opposition que de la majorité au pouvoir. C’est d’autant plus grave que ces discours sont tenus par des acteurs politiques. Ce qui étonne c’est la léthargie de la justice et la banalisation qu’on fait de ces discours incendiaires.
Les autorités morales des partis politiques, dont ces députés sont membres à l’injure facile, préfèrent ne pas condamner les dérapages de leurs collaborateurs ou sympathisants. Un député appelle à l’extermination d’une ethnie, et on n’entend aucune condamnation de tels propos par le chef de son parti !
Daniel Safu, un récidiviste
Avant même qu’il soit élu député national, Daniel Safu était déjà connu pour sa haine viscérale contre la tribu luba. Il suffit de regarder ses vidéos de 2018 pendant la campagne électorale pour entendre comment il insultait les Baluba et appelait à les terroriser. Aujourd’hui, il déclare : « Nous allons faire le porte-à-porte dans les maisons des Baluba pour les exterminer ! » Très grave comme déclaration ! Et c’est exactement le même type de messages qui a conduit au génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda.
Ainsi, au vu de ses nombreuses récidives et de son comportement extrêmement dangereux pour le vivre-ensemble intercommunautaire, Daniel Safu ne mérite pas d’être député. L’Assemblée nationale devrait statuer sur son cas et lui retirer le mandat parlementaire. Il véhicule du venin contre la cohésion sociale et l’unité nationale.
La liberté d’expression ne vous donne pas le droit de distiller de la haine contre des ethnies. Recherché par la justice, Daniel Safu est en cavale. Cependant, l’infraction d’appel aux meurtres étant imprescriptible, tôt ou tard, il devra répondre de ses actes.