Les démons de sécession n’épargnent pas certains Kasaïens
Alors que la majorité des Congolais militent pour l’unité et l’indivisibilité du Congo, sur les réseaux sociaux certains pensent que la sécession serait la solution magique pour mettre fin aux multiples crises dans le pays. Ainsi, on retrouve sur Facebook trois républiques en RDC : République du Kivu, République du Katanga et République fédérale du Kasaï.
Les vélléités sécessionnistes kasaîennes remontent aux années 60 lorsque Kalonji Mulopwe proclama ce qu’il appela l’Etat autonome du Sud-Kasaï. Ce projet fut mis en échec par le pouvoir central. Pareil pour la sécession katangaise menée par Moïse Tshombe. Hélas, il est regrettable que les démons de division de la République démocratique du Congo aient trouvé un nouveau souffle sur les réseaux sociaux, mettant à mal la cohésion nationale. Sans doute qu’il y a des tireurs de ficelles derrière.
Chacun son petit pays tribal ?
Les sécessionnistes kasaïens brandissent un drapeau rouge-vert frappé d’un grand V jaune au milieu qu’ils présentent comme le drapeau de leur « République fédérale du Kasaï ». Les Katangais et les Kivuciens ont également leurs armoiries et drapeaux respectifs. Chacune de ces trois provinces se trompe en pensant que c’est elle qui est la plus marginalisée et qui nourrit tout le Congo.
Mais ce que ces sécessionnistes modernes oublient c’est que dans leurs provinces respectives qu’ils veulent transformer en pays, ils sont eux-mêmes très divisés entre ethnies. Nous reviendrons sur ces divisions dans nos prochains articles.
Sans ambages, Africa sans haine condamne ces vélléités sécessionnistes et rappelle que la Constitution congolaise stipule en substance que le « Congo est un et indivisible. Il s’étend sur 2 345 000 km carrés ».