Journalistes ou pyromanes ?
Ce mercredi 3 mai 2023 a marqué la 30e journée mondiale de la liberté de presse. Le recul de la liberté de la presse dans le monde n’est plus à démontrer. Surtout sur le continent africain. Cependant, il faut aussi dénoncer certains journalistes qui s’illustrent par des discours haineux et dangereux.
Les journalistes et les médias en ligne « Mille collines » ça existe encore. Peut-être pas avec la même ampleur que ce qui s’est passé au Rwanda. Ils ternissent l’image de ce noble métier qu’est le journalisme. Ceux-là, il faut les dénoncer.
Nul n’ignore que certains hommes et femmes des médias, pourtant sortis de bonnes écoles de journalisme, confondent la liberté d’expression et les discours de haine. Parfois, les menaces dont ils sont victimes proviennent de leur manque de professionnalisme. Aujourd’hui, en Afrique, les journalistes sont comptés au nombre de ceux qui diffusent la désinformation, les discours haineux et xénophobes.
Des journalistes à la gâchette facile ?
Certains professionnels des médias se comportent aujourd’hui en stars ou en influenceurs. A la recherche effrénée du buzz, ils oublient de vérifier la véracité de ce qu’ils racontent au micro ou publient sur les réseaux sociaux. Souvent, ils abusent et tombent sous le coup de la loi. Dans ce cas, si un tel journaliste est poursuivi en justice, peut-on dire que la liberté de la presse est menacée ?
Beaucoup ignorent totalement les notions de responsabilité et de clause de conscience. Ce n’est pas parce que l’on est journaliste qu’on doit par exemple divulguer des informations, vraies soient-elles, qui mettent en péril la sécurité publique. A quoi bon pour un journaliste de dire une vérité qui entraîne une guerre et des gens sont massacrés ? Lorsqu’on utilise le micro, la caméra ou les réseaux sociaux pour inciter à la haine ethnique et à la violence, est-ce cela la liberté d’expression ?
Malheureusement, quand on parle des restrictions à la liberté d’expression, on fait abstraction de nombreux dérapages se rendent coupables certains professionnels des médias. Nous disons bien « certains » parce que les bons journalistes existent.
Un journaliste qui dans ses publications ne fait qu’insulter et stigmatiser des ethnies, ce n’est pas la liberté de presse ! A-t-on déjà mesuré les dégâts causés sur le vivre-ensemble par les propos, les écrits ou les images de ces journalistes à la gâchette facile ? En effet, pour mieux protéger la liberté de la presse en Afrique, les journalistes doivent être aussi éduqués à s’abstenir des discours dangereux.