A quand l’instauration d’un visa unique pour tous les pays de la SADC ?
Nos pays ont des frontières, mais les hommes, les femmes et les biens ne devraient pas en avoir. Circuler dans les pays de la SADC ne devrait pas être un casse-tête. Voilà pourquoi il s’avère urgent de supprimer carrément l’exigence de visas dans la Communauté de développement des États d’Afrique australe.
La SADC existe depuis 1992 et compte 16 pays membres. Pourtant, malgré les bonnes intentions et les multiples conférences des chefs d’Etats de cette région, l’intégration reste encore un vœu pieux. Les différents pays de la SADC sont toujours enclavés entre eux du point de vue de la circulation des personnes et des biens. Certes, on note quelques progrès, mais qui restent timides et insuffisants.
Échanges économiques
Sur le marché congolais, zambien ou angolais, il est plus facile d’avoir des produits de Chine, d’Europe ou d’Afrique de l’Ouest que du Zimbabwe, de Namibie, du Mozambique ou du Botswana, pour ne citer que ces exemples. Pour découvrir les produits et les opportunités qu’il y a dans chaque pays de la SADC, les hommes et femmes doivent voyager. Mais les difficultés ou les formalités contraignantes de visa peuvent dissuader beaucoup. Surtout que chaque ville n’a pas d’ambassade ni de consulat de chaque pays de la SADC. Cela freine ou ralentit les échanges et donc les chances de la Communauté à se développer.
A propos des exigences de visa, on peut lire ce qui suit sur le site de la SADC :
« Il existe toujours des exigences de visa d’entrée entre au moins trois États membres de la SADC et les 12 autres principalement en raison du rythme auquel ils concluent le accords bilatéraux. Bien que certains pays offrent des visas à l’arrivée, les professionnels des médias doivent s’assurer qu’ils comprennent les exigences spécifiques de chaque pays avant leur voyage.
Les visas de visiteur peuvent également avoir des limitations sur les activités pouvant être menées dans les pays respectifs en ce qui concerne le travail et l’emploi, même à court terme, comme lors d’un sommet de la SADC.
Il est donc important de toujours connaître les directives et les limites du visa de visiteur avant de se rendre dans un pays pour couvrir une histoire. Les frais de visa de visiteur varient de 30 $ US à environ 100 $ US et peuvent devoir être appuyés par une série de pièces justificatives. »
Non. Il est temps que l’exigence de visas différents au sein d’une même région soit supprimée. On devrait avoir plutôt un visa unique pour tous les 16 pays de la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe. Un peu comme le visa Schengen en Europe. Plus il y a de formalités liées aux visas, moins il y a d’échanges économiques et de circulations des personnes et des biens. A défaut d’avoir une monnaie unique, on devrait avoir un visa unique dans la SADC.
Le développement de l’Afrique peut venir de la SADC
Au 21e siècle, le continent tâtonne toujours et sur tous les plans. Les problèmes de pauvreté se comptent encore par millions. La SADC peut être un détonateur qui viendra enclencher le développement de l’ensemble du continent. Les richesses et les économies d’Afrique du Sud, de RDC, d’Angola, de Tanzanie, etc. mises en ensemble peuvent amorcer un décollage économique sans précédent sur le continent.
La libre circulation des compétences et des affaires est à privilégier. Pour cela, les visas devraient être soit supprimés soit réduits à leur strict minimum. Au lieu d’avoir un visa pour voyager en Angola, un autre pour le Zimbabwe, un autre encore pour la Namibie ou l’Afrique du Sud, on devrait plutôt avoir un seul visa SADC. Ce serait plus facile pour les échanges humains et commerciaux.
Visa étudiant
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a exprimé sa volonté de mettre en place un visa pour étudiants, chercheurs, sientifiques et universitaires. Selon le Dr Mukonza, cité par University Worl News; « la suppression des coûts associés à l’obtention de visas pour les chercheurs, les étudiants et les universitaires des pays de la région encouragera la collaboration entre ce groupe de personnes. D’une certaine manière, cela contribuera grandement à renforcer l’intégration régionale ».
Pour nous, un visa étudiant ce n’est pas la solution efficace. C’est un peu comme si dans une famille, on crée un visa pour aller à la résidence de l’oncle, un autre visa pour visiter le neveu, un autre pour la tante maternelle… Cela fait plusieurs visas encombrants. La solution est de créer un visa unique pour toute la région. De telle sorte que toutes les catégories de personnes qui voudraient se déplacer au sein des pays de la SADC le fassent sans trop de contraintes. C’est la meilleure manière de favoriser l’intégration et les échanges de toutes sortes dans la Communauté des Etats d’Afrique australe.