RDC : les autorités interdisent aux médias de parler de l’ancien président Joseph Kabila

Kinshasa, mardi 03 juin 2025. Invité sur le plateau de la radio Top Congo, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication de la RDC (CSAC), Christian Bosembe, fait une déclaration grave. Il annonce : « Désormais, il est interdit aux médias de parler de l’ancien Joseph Kabila et de relayer les informations sur les activités de son parti : le PPRD. »

Cette injonction est inacceptable, parce qu’elle viole la liberté de la presse et les lois du pays. Interdire aux journalistes de parler de quelqu’un qui a dirigé la République démocratique du Congo pendant 18 ans est une dérive et un acte anti-démocratique qui ne se justifie pas. Le fait que l’ancien président Joseph Kabila se soit rapproché de la coalition rebelle AFC-M23 soutenue par le Rwanda, ne peut légitimer une quelconque censure des médias. Le peuple congolais a droit à l’information, et pas celle seulement l’information qui plaît au régime.

Une récidive de Christian Bosembe

Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) n’est pas à son dernier forfait. Déjà au début de l’année, Christian Bosembe interdisait aux journalistes de relayer les informations sur la guerre que mène le mouvement rebelle AFC-M23 dans l’est du pays. Aujourd’hui, il récidive, oubliant que le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication a été créé comme institution d’appui à la démocratie garantie par la Constitution de la RDC. Dommage que Bosembe en ait fait un instrument de propagande du régime de Félix Tshisekedi.

La liberté d’expression est un droit fondamental, pourvu qu’on l’exerce dans le respect des lois du pays.

Rédaction

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